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Le salon de thé de Nathalie
2 juin 2008

"Le Tableau du Maître flamand" d'Arturo Perez-Reverte

Voici un livre que j'avais acheté il y a plus de 10 ans et que je ne m'étais jamais décidé à lire. Depuis quelques jours, c'est chose faite. Et je dois avouer que je suis partagée.

9782253076254

"Sur la toile peinte il y a cinq siècles, un seigneur et un chevalier jouent aux échecs, observés depuis le fond par une femme en noir. Détail curieux : le peintre a exécuté ce tableau deux ans après la mort mystérieuse d'un des joueurs et tracé l'inscription " Qui a pris le cavalier ? ", également traduisible par : " Qui a tué le cavalier " ? Tout cela n'éveillerait que des passions de collectionneurs si des morts violentes ne semblaient continuer la partie en suspens sur la toile. Et c'est ainsi que l'histoire, la peinture, la logique mathématique viennent multiplier les dimensions d'une intrigue elle-même aussi vertigineuse que le jeu d'échecs..." (quatrième de couverture du Livre de Poche)

Ayant reçu le grand prix du roman policier en 1993, je nourrissais quelques attentes avant de me lancer dans sa lecture. Et elles n'ont été que partiellement satisfaites... Il faut reconnaître que l'intrigue est très originale: le point de départ est une partie d'échecs qui s'est déroulée au 15ème siècle et qui se poursuit dans le présent, emportant avec elle tout un cortège de meurtres non élucidés. La première intrigue, bien qu'assez complexe, est astucieuse et très documentée: le meurtre d'un chevalier au 15ème siècle se trouve résolue plus de 500 ans plus tard grâce à l'étude rétrospective de la partie d'échecs représentée sur la toile du peintre flamand. Même pour une personne comme moi qui n'en connaissait que les règles de base, le livre est clair et éveille l'intérêt pour ce jeu de stratégie. Malgré quelques descriptions parfois un peu longues et des personnages proches de la caricature, cette première partie nous fait voyager dans le temps et dans le monde des arts.

Cependant, les deux tiers restants du livre se sont révélés être plus ennuyeux pour moi. J'avoue avoir peiné pour en venir à bout, la fin se révélant être par ailleurs assez décevante...

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